Décembre 1989, quelque part dans des grottes en Afghanistan…
Un homme sale, blessé, portant une barbe poivre et sel de quelques mois ; les bras entravés par un manche en bois est assis à même le sol dans une cavité obscure, seul le son des rats qui viennent le gouter et sa respiration rauque se font entendre.
« …Combien de temps ?
…Depuis combien de temps je suis là ?
…3 mois… 6 mois… 1 an…
…Combien de temps je vais encore tenir ?
…Ca je sais, pas longtemps, Viggo m’a cassé les côtes à sa dernière visite…
… J’ai de plus en plus de mal à respirer, la soif me fait oublier que j’ai faim…
…Si je m’en tire qu’est ce que je vais faire ? …
… Cobaye pour un prothésiste, mon omoplate perforé à la perceuse, ma rotule avec des clous dedans, non mes doigts de pieds je ne vous oublie pas bien que vous ne soyez plus là…
… Ou peut être chez un dermato, il pourra jouer avec mes cicatrices, dûes à l’acide, à l’électricité, le feu et tu oublies les scarifications, non je les gardais pour la fin…
… Tout ça pour une femme…
… Irina, tu m’as eu comme un bleu…
… Toi et le KGB ; et j’ai rien vu…
… CIA combien y a agent et qui être eux, qu’il continu comme ça le Viggo… j’suis pas près de lui répondre…
… Comment ça m’est arrivé à moi, le manque d’entraînement ? La routine ? no sex in job qu’ils disaient…
… Je vais devenir un cas d’école à Langley…
Des bruits sourds se font entendre dans les « pièces » contiguës
... Tiens ça doit être l’heure de ma torture…
… Enfin je vais peut être mourir…
… Je devrais peut être lui donner des leçons, à ce Cher Viggo…
Le rideau qui faisait office de porte laisse passé une lumière blanchâtre qui éblouit le supplicié.
En russe : C’est l’heure de ma promenade Viggo ?
Comme réponse ne vint qu’un :
En Anglais :
- Oh ! oh ! oh ! Joyeux noël Ben...
- J’aime vraiment pas ton humour de merde, Jack.
Place sainte Sophie, Kiev, octobre 1995
Un taxi s’arrête le long d’un trottoir, un homme portant un trois quarts noir et un bonnet, en sort, le taxi repart comme il est arrivé.
L’homme se dirige vers l’entrée d’un immeuble cossu.
Le digicode ne semble pas tenir longtemps face au gadget électronique
que vient de lui appliquer l’homme.
Il monte calmement au 3éme étage, se dirige vers la porte 303, il sort un SOCOM, sur lequel il adapte un silencieux…
Puis il vide un liquide dans la serrure qui la fera fumer, et s’ouvrir…
Arme à la main il entre dans l’appartement, du Vivaldi passe sur la Hi-fi…
Dans le salon il la trouve là, assise paisiblement dans un fauteuil un livre entre les mains…
En russe :
« Je t’attends depuis ton évasion, Benjamin…
Tu n’as pas été facile à trouver, Irina. Tataïef a bien
effacé tes traces, mais te donner mon nom de famille…
Un bruit venant d’une autre pièce détourne l’attention de Ben
« Calme toi c’est juste ton f…., trois déflagrations la firent taire, elle tomba au sol inanimée, trois trous s’empourpraient au niveau de son cœur…
Sur ses gardes, Ben continua la visite de l’appartement,
jusqu'à arriver dans une chambre ou un enfant de +/- 6ans jouait avec un
Bulldog anglais…
Ben s’approcha de l’enfant :
En russe : Tu sais gamin, les monstres ça existe vraiment…
Dans le salon, juste à coté du cadavre, il prit le téléphone, composa un numéro…
On lui répondit en russe :
« Tataïef ?
Da,
En anglais : Irina est morte, tu es le prochain…
Ben sorti sur la place Sainte Sophie, avec le Bulldog…
Maintenant tu t’appel Churchill, comme celui que j’avais avant… Vladimir c’est pas un nom pour un Bulldog…