[1998 Février - Rencontre de Brian et Alydrina ]

"Je ne sais pas si ma région ressemble à la Sibérie mais pour l'image que j'en ai oui. Ce sera à vous de me le dire. Je suis du Montana, un région montagneuse, ou la neige est présente la moitié de l'année voir plus. Les espaces sont immenses. On s'y sent petit." Brian lui sourit.

"Dans ce cas je prendrais cela. Et en alcool ?"

Brian pose la carte qu'il n'a même pas ouvert.

"Et d'ou venez vous de Sibérie. C'est très grand et varié." Brian la regarde attentivement. " Vous n'avez pas vraiment le style caucasien, mais bon il y a tellement d'ethnie différentes."

Il laisse Alydrina faire la commande au maître d'hôtel. Pour l'instant il continue en anglais.

"Dites moi, Docteur, qu'elle est votre spécialité. Le monde des docteurs et vaste. Si vous êtes c'est que vous devez être une pointure dans votre domaine."

Le Montana ? Ca ne lui dit rien sur le coup. Mais la description qu'il en fait est pour le moins... charmante. Il semble y être attaché, tout comme elle est attachée à la Sibérie et à ses étendues glacées battues par les vents.

- C'est assez différent. Là d'où je viens, la toundra s'étend à perte de vue. Le vent souffle assez fort parfois. Le blizzard signifie la mort. Cet endroit se mérite.

Elle esquisse un étrange sourire avant de refermer la carte quand le maitre d'hotel arrive pour prendre sa commande.

- Une terrine de boeuf aux airelles. Et une vodka.

Drôle de mélange sucré salé...

Elle élude la question sur son lieu de naissance, préfèrant passer à sa spécialité.

- Je suis généticienne. Je m'intéresse à l'ADN humain entre autres choses mais je touche un peu à tout.

"Je comprend tout à fait, c'est pareil par chez moi. Quand le vent s'y met, cela devient intenable. Ce n'est pas au niveau de la Sibérie mais nous nous avons la Montagne, et les arbres."

Il se rend compte qu'il lui parle sincèrement sans arrière pensée calculée. Il se sent mieux dans ce cadre la. Il a moins l'impression de lui faire un sale coup.

Brian l'observe sans complexe pendant le temps ou elle commande leur repas.

"Généticienne, ce n'est absolument pas mon domaine. Je connais bien le corps humain, enfin celui des femmes. Mais pas cette façon en tout cas." Sourire malicieux.

"Et vous avez d'autre corde à votre arc alors, vous avez plusieurs spécialités. C'est assez rare, en général un scientifique se spécialise dans un domaine. Et bien je vous félicite. Je ne sais pas ce qui vous a donné cette soif de surpassement de soi."

Elle a un mince sourire amusé.

- Ne recommencez pas avec ce genre de sous-entendus, sinon, je m'en vais. Pour le reste, la génétique m'a toujours intéressé, le mystère de l'existence de l'homme m'intéresse vraiment.

Le serveur lui apporte sa vodka, à laquelle elle ne touche pas tout de suite.

- Je ne dois ma passion qu'à moi. C'était l'armée où les maisons de passe de Vladivostock. Qu'est ce que vous auriez choisi ?

Elle avait dit cela par pure provocation avant d'entamer son verre à petites gorgées.

Brian éclate de rire à la réplique de Alydrina.
"Je ne garantie rien mais je vais tenter."

Il redevient sérieux ensuite, il l'écoute attentivement.

"L'existence de l'homme c'est un vaste sujet. Selon avec qui vous parlez vous n'aurez pas la même réponse. Et tout dépend de quel point de vue on se place."

Brian sourit la tête en souriant.

"Alydrina, ne faite pas ce genre de demande à un homme, je pense que vous n'aimeriez pas la réponse. Mais, je comprend parfaitement et je crois que j'aurai fait le même choix."
Brian commence à manger son plat qu'il savoure et qui lui rappelle beaucoup de vieux souvenir.

"Mais quel le rapport entre l'armée et les études ? Vous avez fait l'armée ? C'est le seul moyen de faire des études en Russie." Il n'y a pas d'ironie dans sa question, juste de l'interrogation.

Elle réfléchit un moment avant de s'adosser légèrement à son siège.

- C'est l'une des rares voix de sortie. Surtout pour une fille. Paradoxalement, c'est plus dur car il faut se faire encore plus respecter que dans la rue.

Son regard se fait plus dur. A croire qu'elle s'est battue souvent et qu'elle a triomphé souvent. Qu'elle a pas mal encaissé aussi.

- Je me suis imposée grâce à ma passion et à du talent. A coups de poings aussi mais c'est autre chose.

Son plat finit par arriver et elle pose sur Traivis un regard un peu plus calme.

- Je ne me suis pas convenablement présentée. Je suis le Major Alydrina Chulovsky, chercheur militaire en génétique appliquée. Et pour l'instant, mon travail consiste à décrypter une partie de l'ADN humain.

Elle sourit plus largement, avant e commencer à diner.

- Et vous ? Que vient faire un homme tel que vous dans une convention pareille ?

*Elle s'intéresse à moi et pose des questions c'est plutôt bon signe.*
"Je vois parfaitement ce que vous voulez dire. Nous avons en commun un passé militaire. En faît, ce n'est pas tellement différents chez nous, sauf que nous avons plus de choix."

"Pour faire des études l'armée c'est bien, et les femmes doivent prouver qu'elles sont plus soldats que les soldats hommes." Brian revoit des épisodes de sa formation, ou les instructeurs en demandaient souvent plus aux cadets fille. Et particulièrement à une.
Une légère crispation au coin de la bouche apparait et disparait très rapidement.

"Ce que je fais la. Je suis consultant. J'ai comme vous une double formation, militaire et géologue." Brian appui son dos sur la chaise. Il commence a se détendre.

"Militaire, je ne le suis plus" Le ton est amère.* C'est vrai et faux, mais ses.. Laisse tomber.*
"Il me reste la géologie. Je ne suis pas une pointure comme vous, mais j'ai l'avantage de parler Russe. Voilà la raison de ma présence en Russie."

Brian se remet à manger.

" De toute façon avec votre métier vous devez voir souvent des collègues étrangers."

Alydrina a une impression étrange. C'est bien la première fois que ce genre de chose lui arrive.

* Je me sens pas à l'aise...*

Jetant un regard aux alentours, elle dissimule un léger soupir en constatant qu'autour d'elle rien n'avait changé. L'atmosphère rassurante du restaurant contribue à l'apaiser un peu.

- La Russie a disons, ses propres méthodes...

Ah ça, parlons-en des méthodes... Ou n'en parlons pas, elle en garde des souvenirs mitigés.

- Chacun est doué à sa façon Monsieur Traivis.

Il avait beau l'appeler Alydrina, elle s'en tiendrai strictement à la formule de politesse.

- ... Quant aux étrangers, ils ne sont pas si légion que cela. L'ouverture vers l'extérieur n'est pas entrée dans les moeurs dans ce pays, surtout en matière de science.. Et je vais être franche, votre nationalité joue contre vous, malgré toute l'attention que l'on souhaitera vous porter.

Y-avait-il des sous-entendus à saisir ? Du genre "n'essaie pas si tu ne veux pas te casser les dents" ? Qui sait... Elle continue en tout cas de le regarder, imperturbable.

Brian soutient le regard de Alydrina avec un sourire.

"On peut être étranger même dans son propre pays, Alydrina." Les parents de Brian l'avaient suffisament soutenu pour qu'il assume toute les alliances de son sang, il n'en n'avait jamais rougit et en était même fièr. Il n'en faisait juste pas état.

"De toute façon, j'ai signé pour rester, et je risque d'aller un peu partout en Russie. C'est un bon moyen de visiter. Il y a surtout un endroit ou je veux aller, peut être connaissez vous c'est Irkoutsk."

*Tu vois grand-mère je vais pouvoir y aller malgré ma tête d'américain.*
Brian s'aperçoit qu'il fixe Alydrina.*Reviens sur elle.*

"Et puis la nationalité ne fait pas tout, la personne fait la différence. Et je m'adapte facilement. Je m'y attend un peu de toute façon, cela serait pareil si vous veniez en Amérique. Même si vous avez des atouts qui vous aideront un peu." Léger sourire.

"Ce qui peut jouer en votre défaveur c'est le Major. Vous auriez été mon supérieur en Amérique. Je ne suis pas sur que j'aurai aimé."

D'un geste lent, la jeune femme reprend son verre de vodka, qu'elle fait tourner dans sa main tout en écoutant Traivis. Le nom de la ville qu'il indique la fait tiquer et pour cacher cette réaction, elle prend une nouvelle gorgée d'alccol.

* Irkoutsk c'est là qu'est mon laboratoire... et je ne tiens pas à l'y voir rôder.*

Reposant le verre près de son plat, elle plisse légèrement les yeux, sous l'effet de la réflexion.

- Vous recommencez... je vous ai dit que je ne comptais pas sur ces "arguments" pour avancer dans ma carrière.

Elle esquisse un léger sourire.

- Vraiment, je ne vois pas en quoi cela serait génant. De ce que j'en sais, l'armée américaine compte beaucoup de personnel féminin, non ?

Son regard se fait rieur un court instant.

- Mais vous m'avez l'air d'être de ceux qui ne supportent pas l'autorité, qu'elle soit féminine ou masculine.

"Qui parle d'argument pour faire avancer votre carrière c'est juste un constat. Et pour le peux que j'ai vu, effectivement vous n'utilisez pas ses arguments et c'est à votre honneur."

Brian prend le verre de vodka et y goute.

"Et comme je disais c'est un compliment, c'est tout. Pourquoi vouloir nier ce qui est une réalité."

Brian sourit.
"Vous avez mis le doigt dessus, ce n'est pas d'avoir un supérieur femme qui me gène, c'est que je ne pourrai jamais avoir de relation intime avec ce supérieur qui me désole." Clin d'oeil.

"Et c'est vrai, je ne suis pas du genre à supporter l'autorité. C'est pour cela que je ne suis plus militaire. Je préfère faire l'étude des sols."

Brian pose le verre qu'il a en main.

"Trés bonne. Vous voyez je ne suis pas compliqué."

- Mon dieu... je n'ose pas imaginer combien de coeur vous avez pu briser. Que ce soit parmi vos supérieures ou vos subordonnées.

Elle a une drôle de moue - de la déception ? - sur le visage, qui finit par se changer en expression de surprise choquée.

- Je vois bien que vous n'êtes pas difficile. Mais je ne crois pas que nous soyons assez intimes pour que vous vous permetiez de boire dans mon verre.

Alydrina dit cela avec calme mais son regard trahit sa contrariété. Elle appelle le garçon de salle, pour commander un autre verre.

- Et où vous êtes vous arrêté dans votre glorieuse carrière ?

"Je n'ai aucune idée, mais qui vous dit aussi que je n'ai pas eu le coeur brisé." Son expression est dure.

"Et puis je suis honnête dans mes relations, en général les femmes savent ce que j'attends de ce couple. Je ne berce pas les gens d'illusion." *Tu es un superbe menteur, tu fais quoi la. Pour l'instant tu lui as pas mentit mais tu la leurres sur la finalité.

Brian la regarde surpris, puis le verre sur la table. Il éclate de rire.

"Et bien, vous connaissez le jeu d'adolescent en buvant dans le même verre." Sourire.
"Alors vous gardez le verre, ou celui que vous commandez est pour vous ?" il a repris le verre en main.

Il se redresse à sa question.
"J'ai fini avec le grade de capitaine, Major." le ton est ironique.

Il observe la table et relève brusquement la tête.

"Mais si vous êtes toujours dans l'armée, vous êtes rarement sur le terrain ? Vous êtes surtout en laboratoire."

Alydrina sourit franchement amusée cette fois.

- Je n'ai jamais connu d'hommes aux coeurs brisés. En même temps, je vis au milieu de militaires dont le passe temps est de faire valoir le prestige de l'uniforme aurpsè des civiles.

Regardant le verre qu'on lui apporte, elle réplique, un peu taquine pour le coup.

- Je vous laisse le premier. Cela vous fera un souvenir. *Puisque je n'ai pas l'intention de vous revoir.*

Elle arque un sourcil roux avant de réfléchir un court instant.

- J'ai commencé sur le terrain, mais rapidement, on a tenu à me confier ces missions scientifiques. Malgré cela, je ne voulais pas perdre le bénéfice de l'entrainement et j'effecture toujours certaines missions.

En clair, elle est parée contre pas mal d'éventualités et refuse d'être un gratte-papier enfermé dans un bureau.

- Mais mon travail exige certains déplacements périlleux.

"ce n'est pas jolie jolie un homme au cœur brisé, je vous le promet." Il ne rigole pas en disant cela.

Il se force à sourire.

Merci pour le souvenir, et comme je reste pas mal de temps, j'en aurai d'autre je pense. Sourire en coin.
'Tu ne vas pas m'échapper ma belle, je vais te suivre à Irkoutsk, qu'est ce que tu crois. Manques de peau pour toi, c'est mon lieu d'affectation. Comme par hasard.'

Pensez vous qu'il y est un moyen de faire de continuer moi même l'entrainement là bas. Si je me présente à une et que je dise vous voulez un bon punching-ball américain qui répond au coup bien sur. Je serai accepté ?

Brian sourit

"Des déplacements périlleux, cela veux tout dire et ne rien dire en faite. Je pourrai de même pour moi sinon."

La jeune femme se met à rire franchement avant de poser sur Brian un regard teinté de malice.

- Est ce que vous survivrez à l'expérience? L'endroit est plutôt rude et les hommes sont à son image. J'espère que vous êtes bien armé contre ça.

Sans se départir de son sourire, elle repousse doucement son plat, qu'elle n'a qu'à moitié fini. La nervosité latente l'empèche de profiter pleinement de cet étrange entretien. Paradoxalement, cela ne l'arrête pas pour commander un dessert, une île flottante.

- Pour ma part je rentrerai dès la convention achevée. Je n'aime pas quitter mon lieu de travail, c'est le seul endroit ou je suis à l'aise.

*Bientôt fini... je vais rentrer dans ma chambre et me reposer*

"Ne vous en faite pas pour moi, comme j'étais un petit bagarreur ma mère m'a vite mit au combat. Maintenant je m'en sors honorablement."

Quand Alydrina commande son île flottante, Brian fait signe au serveur d'en amener deux.

" Vous allez repartir aussitôt la convention finie. Vous allez me laisser seul ici, tout seul dans ce pays inconnu. C'est pas très charitable. Se sentir bien que dans votre laboratoire, c'est dommage. Il y a pourtant beaucoup de chose à voir et à faire là bas je pense."

Brian entame rapidement son île flottante qui vient d'arriver.

"Est ce que je vais réussir à vous arracher des coordonnées pour je puisse vous joindre quand je serai de passage là bas." Léger sourire.

Alydrina est pensive. Tout en mangeant son île flottante, elle considère l'individu qu'elle a devant elle.

*Comment sait-il où je travaille ? Il s'est renseigné ou il a écouté les bruits de couloir durant la convention ? Mon laboratoire n'est pas très connu et c'est bien ainsi, vu ce que j'y fais, mais lui il sait où il se situe..."

- Allons, ne faites pas votre chien battu monsieur Traivis. Je ne peux croire que je vous manquerai tant. La Russie est vaste, assez pour s'y perdre et s'y faire oublier.

Intérieurement, elle sourit.

- Mais vous semblez en savoir assez sur moi, non , Nous pourrons en rediscuter, si vous me retrouvez.

Défi ? Provocation , Elle même n'y croit pas trop. Qui irait la chercher dans une base perdue au beau milieu de nulle part ? Il y a longtemps qu'elle ne croit plus aux miracles. Lentement, elle se lève, s'excusant auprès de son hôte.

- Je reviens dans quelques minutes.

"Vous vous sous estimez ma chère, votre valeur peut pousser un homme à vous suivre, mais pour cela il faut savoir ou il doit aller."

Brian finit son île flottante.

"Je suis certain que l'on peut se perdre facilement en Russie et en Sibérie aussi. Je connais assez les grands espaces pour le savoir."

Brian éclate de rire.

"Une chasse j'adore, donner moi juste un indice quand même."

Brian la regarde se lever. *Va t-elle partir en catimini ? Ce serait un bon début pour une chasse. Maintenant comment faire pour trouver son adresse de manière cohérente pour qu'elle n'ait pas de soupçon.*

Brian fait signe au serveur de lui donner l'addition.
*Je lui laisse cet avantage si elle part.* Le serveur reviens avec l'addition. Brian paye cash et se dirige vers l'entrée.

Partie.

Elle n'a eu aucun scrupules. Ca a été un diner amusant certes, sans doute instructif mais elle n'avait pas trouvé de raison suffisante pour rester en compagnie de Traivis.

Elle pouvait bien se l'avouer maintenant qu'elle était dehors, elle n'était pas très à l'aise. Un mélange confus de détente et de peur s'était manifesté en elle, assez puissant pour la décider à mettre fin à cette entrevue. Le côté un peu pressant de Traivis aussi d'ailleurs...

*Même s'il a su se montrer drôle...*

Oui ça avait été... amusant... quand même... Mais de là à renouveler l'expérience... était-ce vraiment utile ?

Elle a donc récupéré son manteau à l'entrée de l'hôtel laissant le soin à son hôte de régler l'addition - un peu salée quand même pour le peu qu'ils ont mangé.

En rejoignant l'hôtel où se tient la convention, elle s'arrange pour changer de chambre, un caprice que le directeur gère au mieux. Il en a l'habitude.

*Il faudra que je prenne des dispositions pour demain, pas question qu'il m'approche...*

Sa nouvelle chambre attribuée, elle s'y rend sans attendre et s'y enferme pour la nuit... Avant de tirer les rideaux, elle jette un coup d'oeil à l'extérieur, en direction du restaurant. Un mince sourire éclaire brièvement son visage.

A la réception du restaurant, le maitre d'hôtel remettra un mot glissé dans une enveloppe à Brian, avant qu'il ne parte. Il ne comporte que ces mots

Dans l'entrée Brian voit Alydrina partir rapidement sous la neige.
*J'en étais sur.* Brian récupère son manteau et sort lui même du restaurant tranquillement. Il marche lentement dans les rues en faisant même des détours.

*Je vais la laisser partir. Je ne vais même pas chercher à la voir demain. C'est comme un animal sauvage, il ne faut pas trop lui faire peur. Car c'est ce qu'elle ressent. Mais la traque continue ma chère.*

Devant l'hôtel Brian regarde la façade et sourit.
*Est ce qu'elle ira jusqu'à changer de chambre ? Peut être, vu son caractère c'est une possibilité.*

Brian entre dans sa chambre et s'endort rapidement.

Le lendemain, on lui donne le message de Alydrina. Il sourit.
*Oui la chasse continue et le gibier est consentant.*

Le lendemain, Alydrina se réveille un peu vaseuse. Elle n'a pas très bien dormi, la nervosité n'aidant pas. Sans hâte, elle se prépare à son intervention, vérifiant pour la dernière fois qu'elle a tout ce dont elle a besoin pour son intervention dans la matinée, puis elle quitte sa chambre. Elle n'y reviendra plus. Ses affaires sont déja empaquetées et prête à être descendues.

Elle-même se rend à la salle de réception, évitant de rester dans le hall. Elle ne veut pas le croiser. Elle ne saurait quoi faire et déteste ça. Elle se tient à l'écart de tout le monde.

Lorsqu'elle entame son compte-rendu sur ses derniers travaux, elle est un peu plus calme, et parvient même à occulter la possibilité de croiser le regard de Traivis. Lorsqu'elle termine, elle tâche d'écourter les commentaires de ses collègues qui la félicitent, elle ne tient plus à rester ici.

Quelques heures plus tard, elle reprend l'avion à l'aéroport de Moscou, direction la Sibérie.